RECHERCHE
image1
SCIENCES ARABE

La grande période de la science arabe se situe au Moyen Âge, entre la fondation de Bagdad en 762 et la fin du XIVe siècle. Elle naît au milieu du VIIIe siècle sous les Abbassides, qui, avec les arts, en favorisent le développement. Astronomes, mathématiciens, médecins et philosophes vivent souvent dans les cours princières, et toute entreprise culturelle ou scientifique bénéficie des subsides du pouvoir: le mécénat sera le mode de fonctionnement institutionnel de la science arabe médiévale. Science qui, au demeurant, est loin d'être exclusivement le fait d'Arabes proprement dits: certains savants sont, suivant les époques et les zones d'influence, turcs, kurdes, persans, andalous, etc. De même, elle n'est pas non plus exclusivement islamique: si la majorité de ces savants étaient musulmans, cependant certains étaient juifs ou chrétiens. En définitive, c'est d'abord la langue qui unifie tout le monde arabe médiéval, de l'Atlantique à l'Iran.

carte
Les savants en sciences physiques Ibn al Haytham, mécanique et optique ; Jabir Ibn Hayyam (Gerber), chimiste et alchimiste ; al-Farabi ; Ibn Sina ; (Avicenne) Les savant en astronomie al-Kwarizmi ; Ibn-Qurra ; al-Farabi Les savants en anatomie, médecine Ibn-Sina ; al-Biruni ; al-Razi ; Maïmonide ; Ibn-Rushd Les savants en mathématiques al-kwârizmî, bien sûr ; Ibn al-Haytham ; Ibn Qurra ; al-Farisi ; Abu Kamil ; al Biruni ; al Khayyam ; al-Kindi ; Ibn Rushd (Averroès)



SCIENCES NATURELLES ET MEDICALES
En géologie, science demeurée au stade embryonnaire pendant tout le Moyen Âge, les Frères de la pureté (Akhwan el-Safa), auteurs, au Xe siècle, d'une Encyclopédie, ou Avicenne, au XIe siècle, proposent des hypothèses concernant l'orogenèse, c'est-à-dire la formation des montagnes. D'autre part, seuls les Arabes s'intéressent aux minéraux d'un point de vue scientifique. En botanique également, ils continuent à étudier les plantes, mais à des fins uniquement pratiques. Même démarche en agronomie: la valeur agricole de certaines régions, surtout d'Espagne, est accrue par des travaux d'irrigation. Enfin, alors que la médecine occidentale est empreinte de magie et d'astrologie, la médecine arabe garde un caractère expérimental proche de la médecine grecque par les méthodes et les principes (importance de l'observation) ou de la médecine indienne par l'utilisation qu'elle fait de sa pharmacopée.



MATHEMATIQUE


Ibn Musa al-Kharezmi inaugura, au début du IXe siècle, un renouveau de l'algèbre. La manière est toujours rhétorique; l'algèbre arabe ne comporte pas de symboles, mais, par rapport à celle des Grecs, les algorithmes de calcul - du nom même du savant - se multiplient, notamment pour les extractions de racines carrées et cubiques ainsi que pour les calculs approchés. Cette algèbre s'inspire certes beaucoup de l'algèbre géométrique de Diophante, traduite dès le Xe siècle, mais, chez la plupart des mathématiciens arabes, elle se dégage peu à peu de la géométrie et devient une pratique autonome. D'autres questions sont également développées. Ainsi les frères Banû Musa, bien connus pour leurs recherches en mécanique, s'attachent à l'étude de la mesure des figures planes et sphériques. La construction des figures coniques ainsi que le problème des parallèles, en rapport avec le postulat d'Euclide, ont suscité également de multiples travaux.
image1Copyright © 2010